Les objectifs de développement durable des Nations Unies
Les objectifs de développement durable des Nations Unies
En 2015, 193 pays ont adopté le Programme de développement durable à l'horizon 2030 et ses 17 objectifs de développement durable (ODD).
Le Programme appelle tous les pays à éliminer la pauvreté et à parvenir au développement durable dans le monde entier d'ici 2030. Les objectifs de développement durable sont quant à eux considérés comme une occasion de transformer le monde, de le rendre meilleur et de ne laisser personne de côté.
En tant que membre de la famille des Nations Unies, l'Organisation maritime internationale (OMI) œuvre activement à la réalisation du Programme de développement durable à l'horizon 2030 et des objectifs connexes. En effet, la plupart des éléments du Programme 2030 ne pourront être réalisés que dans un contexte où le commerce international et l'économie mondiale seront soutenus et facilités par un secteur des transports durable. Le Comité de la coopération technique de l'OMI a officiellement approuvé un document où sont présentés les liens qui existent entre les activités d'assistance technique de l'Organisation et les objectifs de développement durable.
Même s'il est vrai que l'objectif 14 - la vie aquatique - revêt un intérêt tout particulier pour l'OMI, l'ensemble des ODD peuvent être reliés aux travaux de l'Organisation – comme cela est expliqué ci-dessous. Cliquez ici pour télécharger la brochure intitulée "L'OMI et le développement durable".
Les objectifs de développement durable constituent un plan de transition vers une planète plus saine et un monde plus juste, pour les générations actuelles et futures. Avec des objectifs concrets, les objectifs visent à mettre fin à la pauvreté et à la faim, à élargir l'accès à la santé, à l'éducation, à la justice et à l'emploi, à promouvoir une croissance économique inclusive et durable, tout en protégeant notre planète de la dégradation de l'environnement.
"Pour l'humanité et pour la planète" – Semaine de haut niveau des Nations Unies
La décennie 2020-2030 doit être marquée par des actions et des réalisations. Afin d’atteindre cet objectif, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, M. Antonio Guterres, a invité tous les dirigeants de la planète de se concentrer sur les objectifs de développement durable.
L'Organisation maritime internationale, conformément à la Stratégie du Secrétariat de l'OMI en matière d'ODD, s'efforce de sensibiliser davantage aux Objectifs de développement durable des Nations Unies et de soutenir les États Membres dans leurs efforts pour mettre en œuvre le Programme 2030 et faire de la période 2020-2030 une décennie d'action.
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Éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde
Bien qu'ils n'en aient peut-être pas conscience, des milliards de personnes dans le monde dépendent des transports maritimes dans leur vie de tous les jours. Parce qu'il s'agit du moyen le plus rentable et le plus économe en combustible pour transporter des marchandises, les transports maritimes constituent l'épine dorsale du commerce international. Ils constituent un moyen de transport fiable et peu coûteux, facilitant le commerce et favorisant la prospérité des nations et des peuples. En améliorant l'accès aux ressources, produits et marchandises de base, le secteur maritime devrait faire sortir des millions de personnes de la pauvreté.
Le secteur maritime est une composante essentielle de tout programme de croissance économique durable. Sous l'égide de l'OMI, les États Membres de l'Organisation, la société civile et le secteur des transports maritimes travaillent de concert afin de poursuivre et d'intensifier la contribution pour une économie verte et une croissance durable.
L'OMI est l'autorité mondiale chargée d'établir les règles applicables aux transports maritimes internationaux. Elle a adopté plus de 50 instruments internationaux dont l'ensemble constitue un cadre réglementaire qui garantit que la navigation est sûre, sans danger et respectueuse de l'environnement.
Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l'agriculture durable
La pêche est l'une des principales sources d'alimentation au monde, et c'est pourquoi l'OMI et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) unissent leurs efforts pour s'attaquer à la question de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. Ayant des effets néfastes sur la sécurité, l'environnement, la conservation et la durabilité, la pêche illicite, non déclarée et non réglementée pose de sérieux problèmes au secteur mondial de la pêche. De plus, outre le fait qu'elle nuit aux populations piscicoles, la pêche illicite, non déclarée et non réglementée engendre une concurrence déloyale pour les pêcheurs qui adoptent des pratiques durables, menaçant ainsi leurs moyens d'existence.
Dans un contexte plus large, les transports maritimes internationaux jouent un rôle central dans l'importation et l'exportation des denrées alimentaires dans le monde, en assurant notamment une liaison entre les agriculteurs, les producteurs et les consommateurs. Les mesures de l'OMI visent à s'assurer que les transports maritimes sont sûrs, sans danger et respectueux de l'environnement.
Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge
Plus d'un milliard de personnes vivent dans des zones côtières et ce chiffre devrait augmenter considérablement au cours des années à venir. Les conventions et autres instruments de l'OMI contribuent à réduire non seulement la pollution des océans par les navires, mais également la pollution des ports et des zones côtières.Par exemple, les émissions atmosphériques provenant des navires font l'objet d'une réglementation très stricte à l'échelle planétaire. L'OMI a par ailleurs désigné un certain nombre de zones de contrôle des émissions à l'intérieur desquelles des règles encore plus strictes sont en vigueur.
Le 1er janvier 2020 a vu la mise en œuvre d'un nouveau plafond mondial de la teneur en soufre du fuel-oil utilisé par les navires. Cette importante réduction des émissions d'oxydes de soufre a une incidence extrêmement positive sur l'environnement et la santé de l'homme, et plus particulièrement sur celle des populations vivant dans les villes portuaires et les communautés côtières, au-delà des zones de contrôle des émissions existantes.
Assurer à tous une éducation équitable, inclusive et de qualité et des possibilités d'apprentissage tout au long de la vie
Dans le secteur maritime, l'enseignement et la formation jouent un rôle absolument indispensable. Mais ce rôle va bien au-delà du secteur lui-même. La sécurité et la sûreté de la vie humaine en mer, la protection du milieu marin et l'efficacité du flux des échanges mondiaux dépendent effectivement du professionnalisme, des compétences et des connaissances des gens de mer. La Convention internationale sur les normes de formation des gens de mer, de délivrance des brevets et de veille (Convention STCW) de l'OMI définit des normes de compétence mondiales applicables aux gens de mer et prévoit des mécanismes efficaces pour le respect de ses dispositions.
L'OMI contribue en outre à la mise en place d'un enseignement inclusif et de qualité en proposant de nombreuses activités de formation, notamment par le biais de ses programmes de coopération technique et de ses établissements de formation maritime – à savoir l'Université maritime mondiale (UMM) et l'Institut de droit maritime international (IMLI).
Parvenir à l'égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles
Historiquement, le secteur des transports maritimes a toujours été à prédominance masculine, et les racines de cette tradition sont extrêmement profondes. L'OMI estime toutefois que l'autonomisation des femmes favorise le développement économique, stimule la productivité et la croissance et sert les intérêts de tous les acteurs de la communauté maritime mondiale. Au travers de son Programme sur les femmes du secteur maritime, l'OMI encourage ses États Membres à agir pour que les femmes puissent être formées au même titre que les hommes dans leurs instituts maritimes et acquièrent ainsi le haut niveau de compétence exigé pour travailler dans le secteur.
L'OMI agit en faveur de l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes en octroyant des bourses à des femmes, en leur permettant d'accéder plus facilement à des formations techniques de haut niveau dans le secteur maritime des pays en développement et en créant un environnement favorable à l'identification et à la sélection de femmes, par l'intermédiaire des autorités dont elles dépendent, pour une évolution de carrière dans les administrations maritimes, les ports et les établissements de formation maritime.
Garantir l'accès de tous à des services d'alimentation en eau et d'assainissement gérés de façon durable
Il y a suffisamment d'eau sur terre pour que tout le monde puisse avoir accès à une eau propre. Or, du fait d'économies déficientes ou de mauvaises infrastructures, des millions de personnes meurent chaque année de maladies liées à l'insuffisance de leur approvisionnement en eau et à un manque d'installations sanitaires et d'hygiène. Une gestion efficace des déchets est donc indispensable si nous souhaitons atteindre cet objectif. La Convention de Londres et son Protocole sont les instruments qui réglementent le rejet des déchets à la mer, une composante essentielle du cycle global de gestion des déchets.
Garantir l'accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable
L'OMI contribue à la coopération internationale visant à faciliter l'accès aux sciences et technologies de l'énergie propre, notamment le rendement énergétique et les nouvelles technologies de combustion propre des combustibles fossiles, et encourage l'investissement dans l'infrastructure énergétique et les technologies propres dans le domaine de l'énergie.
L'OMI reconnaît que les pays en développement, en particulier les PMA et les PEID, ont des besoins spéciaux en ce qui concerne le renforcement des capacités et la coopération technique.
On trouvera ci-après des initiatives pertinentes de l'OMI en faveur de la réduction des émissions de GES provenant des navire et de l'énergie propre :
Programme intégré de coopération technique (PICT) de l'OMI ;
Fonds d'affectation spéciale multidonateurs (Fonds d'affectation spéciale CT-GES) ;
Projet de réseau mondial de centres de coopération de technologie maritime (MTTC) supporté par l'UE ;
Projet Green Voyage 2050 soutenu par la Norvège ;
Programme GHG-SMART et projet "Future Fuels and Technology" (projet FFT) soutenus par la République de Corée ;
Projet de partenariat Glofouling FEM-PNUD-OMI ;
Projet TEST Biofouling (transfert de technologies respectueuses de l'environnement) soutenu par la Norvège ;
Projet CARES (Coordinated Actions to Reduce Emissions from Shipping) de l'OMI soutenu par l'Arabie saoudite ;
Forum de l'innovation OMI-PNUE-Norvège ;
Table ronde sur le financement du transport maritime durable (FINSMART), financé par l'OMI, la BERD et la Banque mondiale ; et
Portail NextGEN ("Green and Efficient Navigation") et les projets de NextGEN Connect.
(Pour en savoir plus sur ces initiatives, cliquez ici).
Le projet de réseau mondial de centres de coopération de technologie maritime (MTTC), anciennement appelé "Projet sur le renforcement des capacités pour l'atténuation du changement climatique dans le secteur des transports maritimes", constitue une autre initiative clé. Il permet aux pays en développement, en particulier aux pays les moins avancés (PMA) et aux petits États insulaires en développement (PEID), situés dans cinq régions cibles, à appliquer les mesures relatives au rendement énergétique de manière efficace grâce à l'assistance technique, au renforcement des capacités et à la promotion de la coopération technique.
Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous
Nous dépendons tous des gens de mer pour la plupart des biens et des produits que nous tenons pour acquis dans notre vie de tous les jours. Pourtant, peu de personnes savent que plus d'un million de gens de mer assurent le fonctionnement de la flotte mondiale, permettant ainsi à des milliards de personnes d'avoir accès aux biens de première nécessité et aux produits de luxe qu'ils transportent. Les transports maritimes sont indispensables pour le monde, mais ils ne seraient rien sans les gens de mer.
Les travaux actuellement menés par l'OMI sur des questions telles que la fatigue, le traitement équitable des gens de mer ou la responsabilité et l'indemnisation témoignent de l'intérêt que porte l'Organisation au bien-être des gens de mer. N'oublions pas non plus la Journée des gens de mer – célébrée chaque année le 25 juin, notamment grâce à une campagne mondiale menée par l'OMI sur les réseaux sociaux – qui permet de donner une plus grande visibilité au rôle essentiel joué par les gens de mer.
L'OMI collabore également avec l'Organisation internationale du Travail (OIT) en vue de répondre à un certain nombre de questions relatives aux services de santé et à la sécurité sociale des gens de mer.
Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l'innovation
Les avancées technologiques, telles que les navires autonomes et les développements dans le secteur portuaire, sont essentielles à la construction d'infrastructures résilientes et capitales pour le fonctionnement efficace de l'ensemble du secteur des transports, et, par conséquent, c'est un facteur déterminant pour la réalisation de la plupart des objectifs de développement durable. En définitive, un secteur des transports maritimes plus efficace, travaillant en partenariat avec le secteur portuaire sera un moteur essentiel de la stabilité mondiale et du développement durable pour le bien de tous. L'OMI contribue à la réalisation de l'ODD 9 en fournissant un cadre juridique et réglementaire, en organisant des initiatives de renforcement des capacités et en offrant aux États Membres une enceinte pour leur permettre d'échanger leurs connaissances et leur expérience.
Les règles de l'OMI en matière de transports maritimes offrent aux acteurs de l'innovation et des technologies un moyen concret de mettre au point des solutions techniques originales et innovantes susceptibles de changer la donne. Grâce à ces règles, un certain nombre de technologies nouvelles ont apporté des changements bénéfiques significatifs dans la façon dont les navires sont conçus, construits et exploités, contribuant à une chaîne d'approvisionnement mondiale plus interconnectée et plus efficace.
Lorsque les secteurs des transports maritimes et des ports bénéficient d'investissements, connaissent une croissance importante et s'améliorent, c'est un signe clair que le pays ou la région concernée prospère et veut se donner les moyens de continuer à réussir à l'avenir.
En effet, l'activité maritime peut être à la fois un moteur et un soutien de la croissance économique nationale, par la promotion des échanges commerciaux par mer, le développement des voies de navigation nationales et la promotion des carrières maritimes; mais aussi une amélioration des infrastructures portuaires et de leur efficacité et le développement et le renforcement des liens entre modes de transport et des liaisons avec l'arrière-pays; et en assurant la gestion et la protection des ressources halieutiques, en explorant la production d'énergie offshore et même en encourageant le tourisme.
Le renforcement du développement économique, appuyé par un développement viable des activités maritimes et soutenu par de bonnes conditions de sûreté maritime, favorise la réalisation du Programme de développement pour l'après 2015 et est complémentaire par rapport aux initiatives menées par les autres organismes des Nations Unies en soulageant certain des facteurs qui sont source d'instabilité, d'insécurité et de mouvements migratoires mixtes incontrôlés.
Réduire les inégalités dans les pays et d'un pays à l'autre
L'OMI participe à la réalisation de l'objectif 10 en fournissant une assistance complète aux pays en développement en matière de coopération technique. S'il est vrai que l'OMI adopte des règles internationales applicables au domaine maritime, il revient aux gouvernements de les mettre en œuvre. Pour cette raison, l'Organisation a mis au point un Programme intégré de coopération technique (PICT) conçu pour aider les gouvernements qui ne disposent pas des connaissances techniques et des ressources nécessaires pour superviser leur secteur maritime de manière sûre et efficace.
L'énoncé de mission du PICT est le suivant : "Aider les pays en développement à renforcer leurs capacités à satisfaire aux règles et normes internationales relatives à la sécurité maritime et à la prévention de la pollution des mers et à la lutte contre celle-ci, en donnant la priorité aux programmes d'assistance technique axés sur la mise en valeur des ressources humaines, en particulier par le biais de la formation et du renforcement des capacités institutionnelles".
Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables
Les villes et les communautés durables dépendent d'une chaîne d'approvisionnement sûre.
Pour que les connections entre les navires, les villes portuaires et les personnes qui y vivent soient sûrs, résilients et viables à long terme, elles doivent aussi être sûres.
L'OMI aide ses États Membres à renforcer la sûreté maritime, en mettant l'accent sur ce que le secteur maritime civil, qui comprend aussi bien le secteur des transports maritimes que le secteur portuaire, peut faire pour se protéger et protéger le commerce maritime mondial. L'accent est mis sur la sécurité préventive par la gestion des risques, la dissuasion et le transfert des menaces, le renforcement des exigences au niveau mondial et la définition de normes pour la sécurité, la sûreté et l'efficacité des ports et pour les autorités des États du port et côtiers.
Les travaux que mène l'OMI sur la facilitation du trafic maritime international l'ont également amenée à s'intéresser aux mouvements migratoires mixtes effectués par mer, à la prévention du trafic de drogues, à la cybersécurité et à la prévention de l'embarquement de passagers clandestins.
Établir des modes de consommation et de production durables
L'OMI participe à la réalisation de l'objectif 12 en réduisant la production de déchets, qu'il s'agisse des déchets d'exploitation des navires (en vertu de MARPOL) ou de l'immersion de déchets (en vertu de la Convention et du Protocole de Londres). S'agissant des ordures et de plusieurs autres types de déchets produits à bord des navires, MARPOL exige des États du port qu'ils mettent à disposition des installations de réception adéquates pour la gestion sûre et rationnelle des déchets.
L'OMI œuvre aussi au renforcement des capacités techniques relatives à la gestion des eaux usées à bord des navires et dans les ports. Elle promeut également le recyclage, des techniques de production moins polluantes et des modes de consommation durables.
La Convention internationale de Hong Kong de l'OMI qui fournit un cadre pour le recyclage sûr et écologiquement rationnel des navires eux-mêmes, entrera en vigueur le 26 juin 2025.
Prendre d'urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions
La lutte contre le changement climatique est l'un des plus grands défis de notre époque et l'OMI s'efforce de le relever. En sa qualité d'organisme mondial chargé de réglementer les transports maritimes internationaux, l'OMI a mis au point tout un ensemble de mesures visant à contrôler les émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant du secteur des transports maritimes.
L'OMI continue de contribuer à la lutte mondiale contre le changement climatique, à l'appui de l'ODD 13 des Nations Unies, qui consiste à prendre d'urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions.
En juillet 2023, les États Membres de l'OMI ont adopté la Stratégie de l'OMI de 2023 concernant la réduction des émissions de GES provenant des navires. Elle a révisé la Stratégie initiale de l'OMI de 2018, en mettant en place des objectifs renforcés pour lutter contre les émissions nocives.
Grâce à l'OMI, les transports maritimes internationaux ont été le premier secteur mondial à être soumis à des règles et à des normes obligatoires et contraignantes en matière de rendement énergétique élaborées pour traiter des émissions de gaz à effet de serre dans l'ensemble du secteur.
Les émissions provenant des transports maritimes internationaux sont régies par l'Annexe VI de MARPOL. Les dispositions de cet instrument couvrent la pollution atmosphérique, le rendement énergétique et les émissions de GES.
En outre, le Protocole de Londres réglemente le captage et la séquestration du carbone dans les formations géologiques du sous-sol marin et contient des règles régissant les activités de géo-ingénierie marine, comme la fertilisation des océans, lesquelles peuvent jouer un rôle important dans l'atténuation du changement climatique.
La lutte contre le changement climatique restera une orientation stratégique essentielle pour l'OMI, tant à court terme qu'à long terme. L'OMI continuera à élaborer des solutions adaptées, ambitieuses et réalistes pour réduire au minimum la contribution du transport maritime à la pollution de l'atmosphère et son incidence sur le changement climatique.
Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable
Parce que les océans du monde sont le théâtre des transports maritimes internationaux, les activités menées par l'OMI – l'organisme chargé de prendre des mesures pour améliorer la sécurité et la sûreté des transports maritimes internationaux et prévenir la pollution par les navires – sont parfaitement en accord avec les cibles de l'ODD 14. Afin de garantir le développement durable des activités humaines menées dans le milieu marin, il est nécessaire de trouver un équilibre entre ces activités et la capacité à préserver le bon état et la diversité des océans à long terme. Une part importante du rôle de l'OMI consiste à s'assurer que les transports maritimes continuent de contribuer à l'économie mondiale sans bouleverser cet équilibre fragile.
L'OMI couvre l'ensemble des aspects liés aux transports maritimes internationaux – notamment la conception des navires, leur construction, leur armement, leur dotation en effectifs, l'exploitation des navires et leur élimination – pour s'assurer que ce secteur clé soit sécurisé, respectueux de l'environnement, sûr et qu'il ait un bon rendement énergétique.
L'application et le respect des principales conventions et règles adoptées par les États Membres de l'OMI permettent de lutter activement contre la pollution des mers, c'est-à-dire contre les sources marines de pollution, ou, au moins indirectement, contre la pollution d'origine tellurique.
L'OMI participe aussi à la réalisation des cibles de l'objectif 14 relatives à la gestion et à la protection des écosystèmes marins et côtiers, en créant notamment des zones spéciales et des zones maritimes particulièrement vulnérables (PSSA). De même, la protection de la biodiversité marine est un thème central pour l'Organisation depuis de nombreuses années, principalement dans le cadre des travaux qu'elle mène dans le but d'atténuer la menace que représentent les espèces aquatiques envahissantes et potentiellement dangereuses transportées par les navires dans le monde entier.
En vue de participer à la protection de la faune marine, les travaux de l'OMI prévoient la réduction des bruits sous-marins produits par les navires et l'adoption de mesures visant à éviter les collisions entre les navires et les mammifères marins. L'OMI a également interdit le rejet de déchets nocifs par les navires et fait partie du Partenariat mondial sur les déchets marins, tandis que l’immersion de déchets en mer est régie par la Convention de 1972 sur la prévention de la pollution des mers résultant de l’immersion de déchets et autres matières, communément appelée Convention de Londres, et son Protocole de 1996.
Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à les exploiter de façon durable, gérer durablement les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin à l'appauvrissement de la biodiversité
Bien que l'OMI soit une institution spécialisée dans le domaine maritime, ses travaux participent à la réalisation des cibles de l'ODD 15.
Les efforts déployés par l'Organisation en vue de préserver la biodiversité, par l'intermédiaire de mesures visant à limiter la propagation des espèces exotiques envahissantes à l'échelle mondiale (en lien avec la gestion des eaux de ballast et de l'encrassement biologique), sont avant tout bénéfiques pour la santé des mers et des océans. Toutefois, ils ont aussi une incidence positive sur certains écosystèmes d'eau douce absolument essentiels, comme les Grands Lacs ou les fleuves et rivières d'Amérique du Sud.
L'Organisation contribue par ailleurs aux efforts internationaux visant à mettre un terme au braconnage et au trafic illicite des espèces de faune et de flore sauvages. Elle est effectivement membre de l'équipe spéciale United for Wildlife, dont l'objectif est de lutter contre le trafic illicite des espèces de faune et de flore sauvages et de réduire ainsi la demande dans ce domaine. Enfin, l'Organisation œuvre au renforcement de la sûreté des ports et, de cette manière, facilite le repérage et la prévention des cargaisons illicites.
Promouvoir l'avènement de sociétés pacifiques et inclusives aux fins du développement durable, assurer l'accès de tous à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes à tous
L'OMI permet le bon fonctionnement du réseau mondial de transport maritime grâce à un régime mondial composé de traités couvrant de très nombreux aspects en lien avec les navires et les transports maritimes. L'OMI aide les pays en développement à mettre en place des institutions efficaces permettant de garantir la sécurité et la sûreté du commerce maritime, ainsi que le respect de l'environnement par ce dernier.
Les étudiants des établissements d'enseignement de l'OMI, que sont l'Université maritime mondiale (UMM) et l'Institut de droit maritime international (IMLI), constituent souvent le cœur des capacités institutionnelles de leur pays d'origine et les aident à mettre en œuvre efficacement le régime de réglementation de l'Organisation applicable aux transports maritimes internationaux.
Renforcer les moyens de mettre en œuvre le Partenariat mondial pour le développement durable et le revitaliser
L'objectif 17 appelle à établir des partenariats mondiaux afin de soutenir la réalisation des objectifs de développement durable dans tous les pays, et plus particulièrement dans les pays en développement.
L'OMI a conclu des accords de partenariat avec plus de 60 organisations intergouvernementales (OIG) et plus de 80 organisations non gouvernementales (ONG), dont des organisations environnementales internationales de premier plan.
L'Organisation entretient en outre des partenariats spécifiques avec ses États Membres et d'autres parties prenantes dans le but de mener des projets et des initiatives individuels aux échelles régionale et mondiale. La plupart de ces partenariats ont pour objectif de renforcer les capacités régionales, notamment par le biais d'activités de formation, de bourses et de missions consultatives techniques.
Le Département des partenariats et projets de l'OMI a été créé pour promouvoir une culture fondée sur la collaboration et l'innovation, entraînant une plus grande participation et créant de nouveaux partenariats avec des parties prenantes du domaine maritime. Ce département travaille en étroite collaboration avec la Division de la coopération technique et d'autres divisions de l'OMI.
Dans l'ensemble, ces partenariats - et de nombreux autres auxquels l'OMI participe - contribuent de manière significative au développement durable de la communauté maritime.